Un locataire véreux a trouvé un stratagème pour ne pas payer son loyer depuis 10 ans
Cela fait longtemps qu'il n'a pas payé pour son logement !
Mon Fric
Un locataire aurait trouvé un stratagème qui lui aurait permis d'éviter de payer au moins 43 000 $ en loyer en 10 ans, exaspérant ainsi des propriétaires de Montréal, rapporte le Journal de Montréal.
Les propriétaires estiment que le système du Tribunal administratif du logement (TAL) est inefficace pour leur permettre de récupérer leur argent.
« Je veux que la Régie arrête d’encourager ce monde-là. Il est passé à peu près devant tous les juges. C’est incompréhensible », a déploré Michel Bounadère, en entrevue au quotidien montréalais. Propriétaire d'un duplex dans l'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, l'homme fait partie des personnes flouées par Daniel Daigle.
Ainsi, entre la fin de l'année 2018 et le début de l'année 2020, M. Bounadère a loué un logement au locataire fautif, qui lui doit 11 622 $ en vertu d'un jugement du TAL.
« Et ça, ça couvre juste le loyer. Pas les frais de la Régie, des avocats, et les mois subséquents au jugement », a souligné le propriétaire.
Daigle, 56 ans, et sa conjointe, Linda Rondeau, devraient plus de 43 000 $ en loyers depuis 2010. Et ce, à une dizaine de propriétaires, selon les résultats de recherche sur le site web du TAL.
« Il connaît bien le système. Il a trouvé toutes ses failles. Il [le système] doit être repensé », a déploré un autre propriétaire qui ne veut pas être nommé par crainte de représailles.
Le locataire semble toujours opérer de la même façon, en créant en premier lieu un lien de confiance avec le propriétaire, en proposant un paiement par chèque de quelques centaines de dollars à l'avance.
Mais après, Daigle se serait abstenu de payer le loyer durant des mois, en devenant « arrogant » et « baveux », ont raconté des propriétaires au Journal de Montréal.
Daigle aurait ensuite contesté et étiré les procédures devant le TAL en évitant de comparaître, jusqu'à son éviction.
« On a réussi à s’en débarrasser avec beaucoup d’efforts et d’anxiété », ajoute un autre propriétaire sans révéler son identité.
Mais malgré toutes les condamnations de Daigle devant le TAL, les propriétaires n'ont jamais été remboursés.
« C’est compliqué pour eux. Il y a des frais pour dépister le locataire et pour une saisie, sans conviction d’y obtenir quelque chose. Si le locataire n’a pas d’argent, ce n’est pas facile », explique au Journal de Montréal le président de l’Association des Propriétaires du Québec, Martin Messier.
Le Journal de Montréal s'est rendu chez Daigle à Vaudreuil-Dorion, mais l'homme a affirmé qu'il était « impossible » qu'il doive autant d'argent, avant de fermer la porte, puis de sortir à nouveau pour filmer le journaliste.