Immense controverse au lendemain du Débat des chefs
On sent un certain malaise chez de nombreuses personnes...
Alors que la présence de « médias alternatifs » au point de presse des chefs a généré de vives critiques, la Commission des débats est accusée d'avoir enfreint ses propres règles en ayant offert cinq accréditations aux médias d’extrême droite Rebel News et True North.
C'est en raison d'un jugement de la Cour Fédérale, qui avait tranché en faveur de Rebel News en 2021 et qui avait alors forcé la Commission des débats des chefs à accréditer une dizaine de journalistes du média de droite, que la Commission a décidé d'offrir des accréditations à ce média lors du débat qui a eu lieu mercredi soir.
La présence de Rebel News et de True North a ainsi donné lieu à plusieurs questions inusitées, qui ont aussi permis aux représentants de ces médias d'émettre des commentaires politiques, tout en présentant des prises de position.
Les chefs des différents partis ont toutefois accepté de répondre aux questions de ces médias, à l'exception du chef néo-démocrate, Jagmeet Singh.
Le directeur général de la Commission des débats des chefs, Michel Cormier, a expliqué jeudi matin lors d'une entrevue avec Radio-Canada que l’organisation craignait une poursuite de Rebel News.
Tout en rappelant la décision de 2021 de la Cour Fédérale, M. Cormier a précisé: « On a perdu deux causes en Cour en 2019 et 2021 parce qu’on avait tenté d’empêcher Rebel News de participer à ces points de presse. Je suis d’accord que ce ne sont pas des journalistes comme on l’entend. Ça fait des mois que nous sommes en communication avec leurs avocats pour limiter le nombre de journalistes. Alors, pour éviter un autre procès qu’on allait sûrement perdre, on leur a donné cinq passes pour les points de presse. »
M. Cormier a aussi fait remarquer qu'il était plutôt délicat de ne « pas obéir » à une décision du Tribunal, mais il a reconnu que la Commission a enfreint ses propres règles en se pliant à la volonté du Tribunal.
Dans les heures qui ont précédé le débat de mercredi soir, la Commission faisait déjà l'objet de vives critiques en raison de la décision tardive d'écarter le Parti vert du Canada (PVC).
Le PVC a d'ailleurs réagi à cette décision en dénonçant le fait qu'il a été « réduit au silence par la Commission ».
Selon Éric-Pierre Champagne, le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec(FPJQ), la présence de ces médias d'extrême droite n'a pas du tout servi la population: « Ce qui nous préoccupe, ce n’est pas tant qu’ils soient de droite ou de gauche, mais que ce sont des militants. Dans les questions, ils suggèrent la réponse. Ils ont su bien profiter de la situation pour bien se positionner pour poser leurs questions. »
La FPJQ a enfin indiqué que cette situation risque de se reproduire jeudi soir lors du débat en anglais.
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