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La SAAQ revient sur une décision controversée concernant les personnes âgées.
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La SAAQ revient sur une décision controversée concernant les personnes âgées.

Des milliers de personnes étaient sur le point de perdre leur permis.

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La Société de l'assurance automobile du Québec a décidé d'apporter une importance précision quant à sa nouvelle politique concernant les conducteurs d'un certain âge atteints d'un trouble neurocognitif. 

Un conducteur ayant reçu un diagnostic de trouble neurocognitif léger et dont l’état de santé ne représente pas un risque pour la sécurité routière pourra conserver son permis de conduire, affirme désormais la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

On apprenait, il y a quelques semaines que la SAAQ avait pris la décision de suspendre automatiquement le permis de conduire de toute personne ayant des troubles neurocognitifs dès que le diagnostic est posé par le médecin.

Auparavant, la SAAQ exigeait un examen de conduite pour juger si la personne avait toujours les qualités requises pour conduire en toute sécurité.

C'est par une lettre envoyée il y a quelques semaines aux professionnels de la santé que la SAAQ a confirmé cette nouvelle procédure qui veut « faciliter la gestion des risques au niveau de la sécurité routière et d’être plus simple au niveau administratif ».

Les personnes touchées par cette nouvelle mesure pourront contester la décision et prouver qu'elles sont encore aptes à conduire.

La tranche de la population la plus touchée par cette nouvelle décision est celle des 75 ans et plus qui sont plus de 420 000 au Québec.

Voici le communiqué qui a été émis, mercredi en fin d'après-midi, par la Société d'assurance automobile du Québec:

QUÉBEC, le 14 déc. 2022 /CNW Telbec/ - À la suite de divers questionnements soulevés au cours des dernières semaines, la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) désire apporter des précisions quant à l'administration des dossiers des clients ayant reçu un diagnostic de trouble neurocognitif.

D'abord, bien que la SAAQ ait apporté des ajustements dans le traitement de ces dossiers, le diagnostic d'un trouble neurocognitif n'entraîne pas la suspension du permis de conduire de façon systématique. Dans les faits, une suspension sera appliquée dans certains cas, suivant les recommandations d'un professionnel de la santé, et ce, jusqu'à ce qu'un évaluateur de la SAAQ apprécie les compétences de conduite sur route ou qu'un ergothérapeute procède à une évaluation fonctionnelle des personnes concernées. Cela permet d'éviter toute confusion quant à la validité du permis et favorise la sécurité de tous les usagers du réseau routier.

Ainsi, cette mesure ne touche pas les conductrices et conducteurs qui ont reçu un diagnostic de trouble neurocognitif léger et dont l'état de santé ne représente pas un risque pour la sécurité routière. On compte d'ailleurs plusieurs milliers de personnes ayant reçu un tel diagnostic et détenant néanmoins un permis de conduire. La SAAQ suit annuellement l'évolution de leur état de santé au moyen de rapports médicaux réalisés par des professionnels de la santé.

Le développement d'un trouble neurocognitif peut avoir des incidences importantes sur plusieurs aspects de la vie, notamment sur la conduite sécuritaire d'un véhicule automobile. Notons que ce sont les limitations fonctionnelles découlant d'un problème médical, sans égard à l'âge, qui importent dans la détermination de la capacité de conduire.

Des milliers d'individus, jeunes comme moins jeunes, souffrent de troubles neurocognitifs. Ces personnes ou leurs proches sont invitées à discuter avec un professionnel de la santé pour en savoir davantage sur les effets de ces troubles sur la conduite automobile.

« Nous reconnaissons l'importance de la conduite comme facteur de qualité de vie et d'autonomie des Québécoises et des Québécois. C'est pourquoi il est important de bien accompagner les personnes atteintes d'un trouble neurocognitif. En collaboration étroite, les professionnels de la santé et la SAAQ accompagnent celles-ci au fil des étapes à franchir pour effectuer les examens additionnels demandés ou, dans certains cas, dans le processus de renonciation au privilège de conduire en raison de leur état de santé. C'est avec ces personnes, leurs familles et nos divers partenaires, notamment ceux du milieu de la santé, que nous continuerons de chercher les meilleures solutions pour maintenir leur qualité de vie, tout en assurant la sécurité routière. »

Denis Marsolais, président-directeur général de la SAAQ

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Source: SAAQ