Ça va mal chez Revenu Québec ! Les deux tiers des employés songent à démissionner s'ils doivent retourner travailler au bureau, rapporte l'Agence QMI, qui cite un sondage du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).
Ainsi, 45 % des sondés disent qu'ils ne sont pas chauds à l'idée de se présenter au bureau, alors que Revenu Québec les oblige à le faire deux fois par semaine.
« Outre l’absence d’équipement adéquat empêchant l’employé de donner une prestation efficace et satisfaisante, les journées au bureau se déroulent généralement sur la plateforme Teams avec des collègues (et parfois le gestionnaire) en télétravail », a fait savoir Guillaume Bouvrette, troisième vice-président du SPGQ, dans un communiqué publié jeudi.
Mais les employés du fisc québécois manqueraient d'autonomie professionnelle, selon le syndicat qui représente plus de 5 000 employés de Revenu Québec. D'ailleurs cette revendication figure parmi les plus importantes en vue du renouvellement de la convention collective, qui est arrivée à échéance en 2021.
Le syndicat souligne d'ailleurs que les conditions de travail et le salaire seraient « nettement inférieurs » à ceux de l'Agence de revenu du Canada.
« Le manque d’autonomie professionnelle de nos membres se conjugue de plus en plus avec la perte d’expertise flagrante du fisc québécois», ajoute M. Bouvrette.
« Qu’une agence gouvernementale sous-traite sa mission principale plutôt que de former ses employés pour l’effectuer, ce n’est pas seulement démotivant, c’est scandaleux ! », a-t-il dénoncé, en se désolant du fait que Revenu Québec aimerait sous-traiter le recouvrement des dettes fiscales.
« Encore une fois, RQ se déleste de sa mission au profit de firmes privées, car l’agence ne parvient pas à retenir ses professionnels en technologies de l’information (TI), faute d’offrir une rémunération concurrentielle », a-t-il déploré.