Une décision du gouvernement Legault va coûter très cher à la SAQ

La Société des alcools du Québec (SAQ) pourrait devoir verser environ 100 millions de dollars à Éco Entreprises Québec en raison de la décision du gouvernement Legault de reporter de deux ans la consigne sur les bouteilles de vin.

C'est Radio-Canada qui a effectué des calculs qui indiquent que la SAQ devra verser près de 100 millions de dollars à Éco Entreprises Québec pour financer la collecte sélective jusqu’à ce que la consigne entre en vigueur, en mars 2027.

Ces frais sont liés à la décision du ministère de l'Environnement de repousser la consigne sur les contenants de boissons en verre.

Selon ce qu'a expliqué le ministre Benoit Charette, ce report s'expliquerait en raison des retards accumulés par Consignaction dans le déploiement de ses nouveaux lieux de retour.

Éco Entreprises Québec affirme de son côté qu'environ 77 000 tonnes de verre de la Société des alcools du Québec se retrouvent dans la collecte sélective chaque année et c'est justement ce tonnage qui sera facturé à la SAQ.

Les calculs effectués par Radio-Canada démontrent qu'afin de financer la collecte sélective de cette année, la SAQ devra payer 55 millions de dollars, tandis que pour l'an prochain, il sera question d'un montant de 45 millions de dollars.

Le grand patron de la SAQ, Jacques Farcy, a expliqué en janvier dernier qu'une partie de ces frais sera payée par la clientèle, car les coûts de la collecte sélective allaient faire augmenter les prix des produits.

Lors de son passage à l'émission Tout un matin en janvier dernier, M. Farcy avait déclaré: « Pour une bouteille à 15 dollars, la hausse de prix est de 50 cents, dont 35 cents sont liés à la collecte des matières recyclables. »

Enfin, Maryse Vermette, qui est la PDG d’Éco Entreprises Québec, reconnaît que la SAQ devra payer des sommes importantes, mais le coût écologique du verre qui ne sera pas recyclé est tout aussi important: « Il y a un coût parce que le verre dans la collecte sélective doit être trié, conditionné. Et nous, on veut rassurer le citoyen du Québec que le verre va avoir une deuxième vie. Mais il y a un coût à tout cela. »