Voici combien à payer France-Élaine Duranceau pour acheter sa première maison
De nouvelles informations ont été dévoilées sur la ministre de l'Habitation
Mon Fric
Après que la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, eut conseillé aux locataires insatisfaits de devenir propriétaires, le Journal de Montréal révèle qu'elle a fait l'acquisition de sa première maison en 2006, pour la somme de 770 000 $. Et ce, sans hypothèque.
Son conjoint et elles étaient auparavant locataires dans le Vieux-Montréal. Ils ont acheté une luxueuse maison de L’Île-des-Sœurs.
Le couple a ensuite utilisé cette résidence comme levier financer pour acheter d'autres maisons. Cette résidence a ensuite été vendue en mai 2022 pour 2,4 M$.
Le Journal de Montréal rappelle que le prix moyen d'une maison est de 593 000 $ à Montréal, alors qu'il n'était que de 298 000 $ il y a 17 ans.
« Si quelqu’un achète une maison à [770 000$] comptant en 2006, et même aujourd’hui en fait, c’est qu’elle vient d’un milieu qui a beaucoup d’argent ou a épargné énormément d’argent. C’est presque impossible », fait savoir le conseiller financier et président de Gestion de patrimoine ASF, Michel-Olivier Marcoux, en entrevue au quotidien montréalais.
« On s’entend que ce n’est pas le commun des mortels qui peut se payer ça. Avoir 770 000$ dormant dans un compte en banque, ce n’est pas du tout ce que la classe moyenne est capable de faire », souligne de son côté le professeur à l’école d’Urbanisme de l’Université de Montréal, Jean-Philippe Meloche, en entrevue au Journal de Montréal.
L'attaché de presse de la ministre, Philippe Couture, a répondu au quotidien montréalais que « ces informations relèvent de la vie privée de madame Duranceau. Il n’y aura pas de commentaires à cet égard ».
Rappelons que, le 12 juin dernier, France-Élaine Duranceau avait suggéré aux locataires insatisfaits d'investir dans l'immobilier, alors qu'elle était en entrevue avec Noovo Info.
«Tu ne peux pas utiliser un droit qui n'est pas le tien, de céder un bail à quelqu'un d'autre, à des termes que tu décides quand ce n'est pas ton immeuble. Le locataire qui veut faire ça, ben il faut qu'il investisse en immobilier et qu’il prenne les risques qui vont avec », avait-elle déclaré. Une déclaration qui avait semé la controverse.
M. Meloche souligne d'ailleurs que « les gens qui n’ont pas besoin de crédit pour accéder à la propriété ont de loin un accès plus favorable ».
« C’est un des problèmes à l’heure actuelle. Ceux qui ont acquis du capital toute leur vie font de la surenchère et compétitionnent avec des jeunes qui n’ont aucun capital accumulé et veulent entrer dans le marché», ajoute-t-il.
De son côté, M. Marcoux observe que même les jeunes « avec de bons salaires » ont de la difficulté à accéder à la propriété et demandent souvent l'aide de leurs parents.
« Depuis 5 ans, j’en vois de plus en plus. 20 % d’une propriété à 500 000 $, c’est 100 000 $. Ce n’est pas facile à accumuler, surtout avec les loyers qui sont quand même chers », dit-il.